lundi 25 mai 2009

Insolite à l’école primaire Sègbèya – Nord : Une cinquantaine de crânes humains déterrés


Environ cinquante jarres contenant des crânes humains ont été déterrés à l’école primaire publique de Sègbèya-Nord dans le troisième arrondissement de Cotonou. C’était vendredi 22 mai dernier, au cours des travaux de construction d’un hangar pour les dames vendeuses de nourritures aux jeunes écoliers de ladite école.

Découverte insolite…Alors que des maçons commis pour construire et terrasser le hangar servant aux dames vendeuses de nourritures aux jeunes écoliers de l’école primaire publique de Sègbèya-Nord creusaient le sol, ils ont été arrêtés dans leur élan par la présence d’objets solides. C’est alors que, poussant leur curiosité, ils ont découvert une cinquantaine de jarres au contenu très surprenant. Ces jarres contenaient en effet des crânes humains et d’autres accessoires. A en croire Hyacinthe Agbahê, directeur du groupe C de l’école primaire de Sègbèya-Nord, aussitôt les jarres et leur contenu découvert, appel a été fait aux notables et sages des quartiers Sègbèya et Hlacomey, mais aussi aux autorités administratives et policières qui ont immédiatement ouvert une enquête. Pour Anselme Gandonou, chef du troisième arrondissement de la ville de Cotonou, cette découverte en aucun cas, ne saurait être assimilée à des pratiques de sorcelleries ou à des meurtres quelconques qui auraient été perpétrés. Le nombre impressionnant de ces jarres découvertes fait aussi qu’on ne peut penser au résultat d’un crime. Selon Anselme Gandonou, les jarres découvertes avec des crânes humains font suite à une cérémonie dite « Ayissoun » et qui serait une pratique des peuples Goun, Sêto, Toffin et Wla. Le « Ayissoun » consiste en effet pour ces peuples, à exhumer les têtes de leurs défunts, à les mettre dans une jarre et à les enterrer ensuite dans un endroit choisi de commun accord. Pour ce qui est des jarres découvertes à l’école primaire de Sègbèya-Nord, elles auraient été enfouies dans le sol depuis une soixantaine d’années, voire un siècle, époque où la pratique existait encore.
L’argument de la cérémonie « Ayissoun » est plausible. Mais la police saisie de l’affaire a ouvert une enquête afin de déterminer si une piste criminelle peut être suivie.


Yves-Patrick LOKO

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